C’est l’occasion d’un camp climat régional organisé au Bénin du 12 – 14 juillet 2019, qui a réunit une centaine de jeunes africains issus de six pays que cet appel a été réaffirmé aux dirigeants africains et du monde entier. Les jeunes annoncent aussi une marée humaine dans les capitales africaines pour appeler les décideurs à l’action climatique.
En septembre 2015, les Etats africains se sont engagés aussi à atteindre les Objectifs du Développement Durable (ODD) d’ici 2030, parmi lesquels figure la lutte contre les changements climatiques. Cette même année à Paris en décembre, le nouvel accord sur le climat a été adopté à l’issue de la COP21. Cet accord trace une ligne rouge claire : maintenir le réchauffement climatique au plus près des 1,5°C, pour éviter de basculer dans le chaos climatique. Pour y parvenir, le consensus scientifique est clair : nous devons renoncer à exploiter 80% des réserves connues de charbon, gaz, pétrole si nous voulons éviter l’effondrement de nos sociétés.
Dans ces différents processus, la jeunesse a répondu présente car la lutte contre les changements climatiques est une préoccupation majeure de la jeunesse. “Nous sommes celles et ceux qui peuvent encore agir pour enrayer les conséquences dramatiques du dérèglement climatique. Et ce pari, nous le relèverons tou-te-s ensemble’’, a insisté Elisée N. Ditchare au nom du comité d’organisation du camp climat 2019 au Bénin.
Ce camp climat, est l’occasion de suspendre le temps, de se former à de nouvelles techniques de communication, de mode d’action, de réfléchir à nos stratégies… bref, se donner les outils pour mener des luttes plus puissantes et de construire des projets tout en rechargeant les batteries. Nous sommes victimes du dérèglement climatique, mais nous pouvons aussi désigner les responsables. Nous devons nous opposer à l’incapacité, structurelle comme stratégique, et attaquer dès maintenant à la racine le problème en mettant fin à l’ère des combustibles fossiles. Pour y arriver, il urge d’insister auprès des entreprises et décideurs politiques à laisser les énergies fossiles comme le charbon, le pétrole ou le gaz, dans le sol ; pour construire une transition juste et rapide vers une énergie 100% renouvelable pour tou·te·s.
Au terme des sessions de formations sur différentes initiatives telles que: #ClimateStrike, #AfrikaVuka et les campagnes de 350.org en-cours, la centaine de jeunes ambassadeurs participants à ce camp, ont pris des engagements pour interpeller les décideurs de leurs pays respectifs sur l’action climatique et à se mobiliser pour la semaine d’action en septembre afin d’appeler à la construction d’alternatives qui permettent de changer le système actuel.
Nous le savons désormais : notre avenir commun n’est pas compatible avec l’industrie des combustibles fossiles. Nous demandons donc aux décideurs politiques de mettre immédiatement un terme à tout lien avec l’industrie fossile.