En ce moment où les mobilisations sont interdites, plusieurs organisations militantes, écologiques, de jeunes se mobilisent en ligne pour renforcer la solidarité et les liens avec les peuples. Ce sont des occasions de partage d’expériences de luttes, de renforcement des compétences et d’expertise pour mettre fin à l’ère des énergies fossiles et résoudre la crise du climat grâce à une réponse juste et durable au lendemain du covid-19.
Ainsi, loin d’être une période de désespoir et de découragement qui favoriserait l’enracinement de l’industrie fossile, c’est plutôt à une veille citoyenne et une détermination accrue des militants écologiques que nous assistons, pour interpeller les décideurs sur les conséquences sur l’accord de Paris d’une inaction climatique et d’une plus grande ambition.
Dans le cadre de la grève mondiale pour le climat, deux conférences en ligne ont été organisées dans la semaine du 20 au 24 Avril 2020 par les associations de jeunes à Cotonou et à Goma.
La première discussion virtuelle, organisée le 22 Avril autour de la 50ème édition de la Journée de la Terre par une cinquantaine d’associations de jeunes à Cotonou réunis dans la plateforme ‘’Cotonou Marche pour le Climat’’, pour appeler les dirigeants à une plus grande ambition mondiale pour lutter contre la crise climatique en priorisant les investissements dans les énergies renouvelables pour promouvoir le développement durable des économies locales.
La deuxième conférence en ligne était plutôt un débat radiophonique radio entre professionnels avertis pour dénoncer les initiatives de désaffectation d’une partie des Virunga. A travers cette échange, il en est ressorti que la société civile et les communautés de l’est de la RDC demandent fermement au Président Félix Tshisekedi l’arrêt immédiat du processus d’attribution des licences d’exploration du pétrole dans les Virunga, un processus qui une fois poursuivi aurait des conséquences dramatiques sur les vies et droits des communautés locales dont la déforestation, l’insécurité, la pollution, la destruction des moyens de subsistance des communautés et le dérèglement climatique. Elles en appellent au strict respect des lois nationales et des conventions internationales en matière de sauvegarde de l’environnement, de promotion et protection des droits des paysans.
Ces expériences encourageantes portées par les militants écologiques nous laissent prédire un sans-avenir à l’industrie fossile en Afrique. A l’heure où l’attention du monde et des décideurs est porté sur la lutte contre la pandémie, cet engagement sans relâche porté par les communautés locales et la société civile nous rappelle que la crise climatique alimentée par l’industrie fossile reste un défi majeur pour les générations présentes et à venir.