Cette année, le monde s’est efforcé de se remettre d’une pandémie mondiale, en faisant preuve d’un optimisme prudent quant à la possibilité de retrouver le chemin d’une reprise juste. Nous n’avons pas relâché notre appel à une société juste sur le plan social et environnemental – au contraire, nous avons été plus forts ! Aujourd’hui, alors que nous réfléchissons aux progrès réalisés en 2021, nous souhaitons revenir sur les moments les plus importants que nous avons accomplis avec nos partenaires et alliés au cours de l’année écoulée – des moments dont nous pouvons tous être fiers et pour lesquels nous sommes reconnaissants:

Le Rassemblement mondial pour une reprise juste, qui s’est déroulé du 9 au 11 avril, a été un moment de célébration au cours duquel des personnes de plus de 150 pays se sont réunies pour  pour participer à des ateliers interactifs à des sessions culturelles et à des formations pratiques  qui ont contribué à planter les graines de la solidarité mondiale et à insuffler une nouvelle énergie au mouvement crucial visant à mettre fin à la crise climatique.

 L’une des principales conclusions est que la justice climatique est inextricablement liée à la lutte contre le racisme, l’inégalité et la haine – et des moments comme le Rassemblement mondial pour une reprise juste nous rappellent que nous devons continuer à nous manifester et à prendre position contre la rhétorique politique haineuse et conflictuelle et le déni volontaire des multiples crises croisées auxquelles nous sommes confrontés.

Des activistes de Dakar, au Sénégal, tiennent des pancartes de soutien aux activistes de la RDC qui se battent pour une Virunga sans fossile.

Virunga Zéro Fossile : Alors que la République démocratique du Congo (RDC) célèbre les 61 ans de son indépendance vis-à-vis du régime colonial belge, un court-métrage intitulé « Virunga Zéro Fossile » a été diffusé, mettant en évidence l’opposition à l’exploration des combustibles fossiles dans les écosystèmes sensibles du parc national des Virunga. Associé à la pétition Virunga, ce film devrait permettre d’accroître la pression sur les autorités compétentes afin de mettre un terme à l’exploration des combustibles fossiles dans le parc national des Virunga, le plus ancien parc national d’Afrique, qui est menacé depuis que le gouvernement a délivré des permis d’exploration pétrolière dans le parc.

 En septembre 2021, après avoir recueilli plus de 9000 signatures, des militants écologistes et des membres de communautés de la RDC ont remis la pétition aux parlementaires demandant l’arrêt de l’exploration pétrolière dans le parc national des Virunga, afin qu’elle soit remise au président Felix Tshisekedi.

Des jeunes ajoutant leur voix à la manifestation “Déracinez le DMRE”

#UprootTheDMRE : En septembre également, des centaines de personnes représentant des dizaines d’organisations de la société civile ont défilé devant les bureaux du ministère des Ressources minérales et de l’Énergie (DMRE), dans chaque province d’Afrique du Sud, sous la bannière #UprootTheDMRE. Ce fut un moment fort et étonnant pour tous ceux qui ont participé et se sont unis pour #UprootTheDMRE. Ce n’était que le début – il y a encore beaucoup à faire.

 Qu’est-ce qui a motivé cette marche ? Le ministre Mantashe et le DMRE continuent de manquer à leurs responsabilités envers le peuple sud-africain, en faisant avancer un programme énergétique et minier très polluant, extrêmement nocif et dysfonctionnel. Face à cette profonde injustice, il est clair que le DMRE doit être transformé pour garantir un avenir plus juste sur le plan social, économique et environnemental.

Total Actions connues à Nairobi

#TotalKnew : Des militants de la RDC, du Togo et du Kenya ont pris part à des actions visant Total suite à une étude publiée le 20 octobre qui révèle qu’il y a près de 50 ans, Total a fait le choix de négliger l’impact de son activité principale sur le climat de la planète. Dans cette recherche, trois historiens révèlent que les dirigeants et les employés de TotalEnergies ont été avertis de la possibilité d’un changement climatique sans précédent dû à la production de combustibles fossiles dès 1971. Pour mettre en lumière ces révélations, les organisations Notre Affaire à Tous et 350.org ont lancé une campagne appelant les pouvoirs publics à leur demander des comptes, et les grandes banques à couper leurs liens avec Total.

Horloge climatique et remise de lettres au Président Nana Akufo-Addo lors de la COP26

#RE4C : Les défenseurs du climat de la campagne #RE4C du Ghana ont présenté une horloge climatique et une série de revendications au président Akufo-Addo, lors d’une cérémonie au pavillon du Ghana dans l’espace de négociation officiel de la COP26, à Glasgow. Une audience avec le président leur a permis de présenter une série de revendications demandant au gouvernement ghanéen de s’engager à intégrer 30 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030. Les défenseurs du climat du Ghana continuent à faire pression sur le gouvernement pour qu’il s’engage à réduire les émissions et à mobiliser le soutien de la campagne « Énergies renouvelables pour les communautés » afin de mettre le Ghana sur la voie d’un avenir énergétique propre.

Des activistes protestent pendant la COP26

COP26 : À Glasgow, les activistes climatiques des pays les plus vulnérables qui ont pu se rendre sur place avaient une « ligne rouge » demandant aux dirigeants mondiaux de veiller à ce que le réchauffement reste inférieur à 1,5 °C. Bien que l’accord final ne soit pas suffisant pour résoudre la crise climatique, certains résultats positifs ont été enregistrés à Glasgow. Pour la première fois lors d’une COP, les responsables politiques ont inclus la réduction progressive au niveau mondial du combustible fossile le plus polluant – le charbon – et la fin des subventions aux combustibles fossiles. Il s’agit d’un pas important dans la bonne direction.

 Alors que l’Afrique se prépare à accueillir les prochaines négociations sur le climat en Égypte, nous devons veiller à ce que le sommet soit bénéfique pour l’Afrique et les nations les plus vulnérables. Ensemble, nous veillerons à ce que les solutions d’adaptation, les pertes et dommages, les réparations, la transition juste, le financement et le transfert de technologies ne soient pas de simples mots-clés mais soient mieux reflétés dans le document final en tant que principes directeurs d’une véritable justice climatique et d’un accès à une énergie propre.