Cinq années après la signature de l’accord de Paris par les États du monde entier, les objectifs sont encore très loin d’être atteints. Les émissions de carbone ont régulièrement augmenté, et ont atteint en 2019, un niveau sans précédent dans le monde, (rapport PNUE). La planète a fait face à une vague sans précédent de catastrophes climatiques. Les inondations, la sécheresse, les ouragans, les tempêtes et les incendies géants ont déjà détruit des centaines de milliers de vies et de moyens de subsistance.
Le rapport du programme sur l’environnement des Nations Unies constate que, malgré une baisse des émissions de dioxyde de carbone de courte durée causée par la pandémie de COVID-19, le monde continue de se diriger vers une augmentation des température supérieure à 3°C au cours de ce siècle, bien au-delà des objectifs de l’Accord de Paris qui consistent à limiter à 1,5°C le réchauffement climatique.
Ce constat inquiétant, amenant vers le gouffre ne changera pas tant que les cent (100) compagnies fossiles responsables des 70% des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis 1988 continueront de dicter leur volonté en méprisant les engagements internationaux, les lois constitutionnelles des pays et les droits humains et coutumiers des communautés locales.
Le 12 Décembre, plusieurs associations et organisateurs ont utilisé l’occasion de la célébration du cinquième anniversaire de cet important accord pour dénoncer ces compagnies fossiles responsables de l’effondrement du climat ainsi que les institutions/banques qui les financent. A l’endroit des décideurs politiques, les activistes exigent une réelle et ambitieuse action pour limiter à 1.5°C le réchauffement climatique. En plus des demandes pour la réponse juste à la pandémie de COVID-19, on pouvait lire d’autres messages inscrits sur les pancartes des participants demandant l’arrêt de tous les nouveaux projets d’exploitation du charbon, du pétrole et du gaz et le financement du développement des énergies renouvelables pour créer des emplois plus propres et plus équitables pour tous.