Le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable de la RDC s’est dit vivement préoccupé par les nombreuses menaces qui pèsent sur les aires protégées de l’est de la RDC ce 19 mai à la veille de journée mondiale de la biodiversité. 

Dans une note transmise à l’Assemblée Nationale comme éléments de réponse aux questions orales, le Ministre Claude Nyamugabo est revenu sur la problématique de l’actualisation des limites des aires protégées, les actes de spoliation par les populations riveraines mais surtout les activités extractives incompatibles avec les objectifs de conservation et de développement durable.

C’est justement ce combat contre les activités extractives et plus précisément l’exploration du pétrole dans les écosystèmes sensibles que mènent depuis 2017 les organisations locales Volontariat Action Mobilité (VAM asbl) et Hope Land Congo, soutenues par 350.org. 

Nous nous réjouissons que nos cris ont été entendus par Kinshasa après trois années d’intenses mobilisations, sensibilisations et actions de plaidoyer. Mais nous exigeons que le gouvernement fasse un pas supplémentaire en annulant purement et simplement les autorisations d’exploration et d’exploitation du pétrole dans le parc national de Virunga délivrées depuis 2005. Cela va matérialiser l’engagement du Chef de l’Etat à protéger et étendre les aires protégées qui sont d’une importance capitale pour les communautés riveraines, mais aussi pour tout le pays et la planète entière.

Pour rappel, deux de ces aires protégées à savoir le Parc National des Virunga et le Parc National de Salonga sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO et font partie des sites RAMSAR avec une biodiversité exceptionnelle, des écosystèmes uniques au monde sont aujourd’hui menacés par une série d’attribution des licences d’explorations pétrolières du gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) à travers le ministère des Hydrocarbures.

Dans sa note, le Ministre a également réaffirmé la valeur supra-législative des traités internationaux sur les lois internes et la dynamique en cours de lutte contre les changements climatiques en protégeant et en augmentant l’étendue des espaces protégés pour atteindre l’objectif de 17% du territoire national. 


Par Ephrem Bwishe, Coordonnateur de VAM-Absl et Point Focal à Goma de 350.org